Le Serbe Novak Djokovic a décroché sa toute première médaille d’or olympique dimanche après une finale haletante face à l’Espagnol Carlos Alcaraz. Déjà détenteur du record masculin avec 24 titres du Grand Chelem, Djokovic avait en sa possession une médaille de bronze obtenue aux Jeux de Pékin en 2008, mais il avait toujours exprimé son désir d’aller plus loin.
À 37 ans, il ajoute ainsi un dernier accomplissement majeur à son impressionnante carrière, après s’être imposé 7-6 (3), 7-6 (2) contre Alcaraz. Cette victoire fait de lui le joueur le plus âgé à remporter l’or en simple aux Jeux olympiques depuis plus d’un siècle, empêchant par la même occasion Alcaraz, 21 ans, d’établir un record de précocité.
Avant cette consécration, Djokovic avait trébuché à plusieurs reprises aux portes de la finale olympique, subissant trois défaites en demi-finale face à des futurs champions : Rafael Nadal en 2008, Andy Murray en 2012 et Alexander Zverev en 2021. Vendredi, il a mis fin à cette série en dominant l’Italien Lorenzo Musetti en demi-finale.
Dimanche, sur la terre battue parisienne, il portait une protection grise sur son genou droit, récemment opéré. Malgré cela, il a su imposer son jeu et prendre sa revanche après sa défaite contre Alcaraz en finale de Wimbledon trois semaines auparavant. Lorsqu’il a frappé son dernier coup droit gagnant, Djokovic s’est effondré au sol, submergé par l’émotion, avant de se relever, drapeau serbe à la main, sous les ovations du public.
La rencontre, d’une intensité remarquable, s’est déroulée sans qu’aucun des deux joueurs ne concède le moindre break, chacun sauvant plusieurs balles de break grâce à un service précis et une défense acharnée. Les échanges en fond de court ont offert un spectacle de haute volée, ponctué d’amorties millimétrées et de courses effrénées.
Le public, pleinement investi, alternait entre les encouragements pour « No-le ! » et « Car-los ! », créant une ambiance électrique. À plusieurs reprises, les chants espagnols « Sí, se puede ! » ont résonné dans le stade tandis que les drapeaux s’agitaient dans les tribunes.
Le premier set, d’une durée de plus d’une heure et demie, a tenu les spectateurs en haleine avec des jeux disputés et une tension palpable. Dans le tie-break, Djokovic a démontré une fois de plus sa capacité à élever son niveau dans les moments clés, remportant les quatre derniers points décisifs.
En fin de match, malgré la pression et l’enjeu, les deux joueurs ont livré une prestation d’une qualité exceptionnelle, avec peu d’erreurs directes. Cette finale olympique, au format plus court que celui des Grands Chelems, n’en était pas moins un duel d’anthologie, digne des plus grandes confrontations du tennis moderne.
Djokovic, avec cette médaille d’or, scelle encore un peu plus son statut de légende du tennis.
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